Les techniques de procréation médicalement assistée

Si la plupart des bébés se font encore sous la couette, les couples qui ne parviennent pas à avoir d'enfants peuvent aujourd'hui bénéficier de différentes interventions médicales. Toutes les formes d'AMP se caractérisent donc par une dissociation entre l'acte procréateur, et l'acte sexuel.

La prise en charge débute souvent par des stimulations ovariennes, qui ne sont pas considérées comme un assistance médicale car aucune manipulation des gamètes n'est nécessaire. La moitié des enfantes nés grâce à une intervention médicale serait ainsi obtenue par stimulation ovarienne. L'autre moitié provient des deux techniques de l'assistance médicale à la procréation (AMP) : l'insémination artificielle (L'IA) et la fécondation in vitro (FIV).

 


L'insémination artificielle (IA)

La première technique de procréation non-naturelle est venue par l'insémination artificielle, dès la fin du 18ème siècle. Depuis ce moment, l'acte sexuel n'est plus l'unique moyen de faire des enfants.

L'IA consiste à déposer des spermatozoïdes dans le col de l'utérus ou la cavité utérine de la future mère juste avant l'ovulation, en espérant qu'ils féconderont naturellement l'ovocyte. Elle est indiquée en cas d'anomalie spermatique modérée, lorsqu'une anomalie dans le tractus génital féminin empêche la migration des spermatozoïdes, ou en cas d'infécondité inexpliquée. Elle nécessite toutefois des trompes fonctionnelles et des spermatozoïdes suffisamment nombreux et mobiles. On parle d'IAC, Insémination Artificielle avec sperme du Conjoint, quand les spermatozoïdes inséminés sont ceux du conjoint et d'IAD, Insémination Artificielle avec sperme du Donneur, quand ils viennent d'un donneur.


La fécondation in vitro

Des dizaines de milliers d'enfants sont nés grâce à la technique de fécondation in vitro, communément appelée FIV. Cette méthode qui consiste à mettre en contact un spermatozoïde et un ovule, hors de l'appareil reproducteur féminin, permet de résoudre de très nombreux problèmes d'infertilité.

En premier lieu, il est important de rappeler que la fécondation in vitro n'intervient que dans le cas où la fécondation in vivo, le processus de fécondation naturel, n'est pas possible. Cette fécondation naturelle se déroule en deux étapes : la rencontre de deux cellules reproductrices ou "gamètes" dans la trompe de l'utérus : l'une issue de la femme (un ovule) et l'autre issue de l'homme (un spermatozoïde). Puis ces deux cellules vont fusionner (le spermatozoïde va pénétrer dans l'ovule) pour former un embryon, qui ira ensuite se nider dans la paroi de la cavité utérine après son voyage dans la trompe de l'utérus qui dure une semaine.

Cependant, cette fécondation ovarienne se déroule seulement si plusieurs conditions sont remplies :

→ Pour atteindre les ovules situés dans les trompes utérines, les spermatozoïdes doivent sortir des voies génitales masculines après être arrivés à maturation et avoir acquis leur mobilité ;  la glaire sécrétée par le col de l’utérus doit être favorable à leur passage et leur survie ; et enfin l’appareil génital féminin doit permettre le passage des spermatozoïdes jusqu’à la trompe.

→ Les ovaires doivent permettre la croissance et la maturation du follicule ovulatoire, puis la capture et la descente de l’ovocyte vers la trompe, c’est à dire l’expulsion d’un ovocyte mûr = un ovule, et la rupture du follicule ovulatoire qui l’entoure : c’est l’ovulation.

→ La cavité utérine doit également être anatomiquement normale, et sa muqueuse capable d’accueillir l’embryon, pour la nidation. 

  

Dans le cas où toutes ces conditions ne seraient pas remplies, le couple désireux d’avoir un enfant se verrait dans l'impossibilité de concevoir, et devrait donc faire appel soit à l’adoption, soit à une technique de PMA afin de devenir parents. En opposition à la fécondation in vivo, on a donc mis au point un technique de fécondation in vitro, du latin “dans le verre”.

 

Cette technique a pour objectif de recréer en laboratoire les différentes étapes de la fécondation naturelle tout en maximisant les chances (recueil de plusieurs ovocytes) et en les optimisant (sélection des spermatozoïdes et des embryons). Cette mise en œuvre est opérée par une équipe pluridisciplinaire constituée de gynécologues, biologistes, infirmiers, secrétaires et psychologues.