Le premier objectif de l'AMP est d'aider les couples qui en ont besoin à avoir des enfants. Parmi ces couples infertiles, certains sont stériles : ils présentent une incapacité biologique à procréer. Mais la plupart sont hypofertiles et ne présentent pas d'incapacité à procréer clairement identifiée. Dans ce cas, il est plutôt rare de trouver une explication unique à ces problèmes. Souvent, de légers dysfonctionnements sont présents chez les deux partenaires et c'est cette conjonction qui aboutit à l'infertilité du couple. Si les spermatozoïdes ou les ovocytes sont absents ou non fonctionnels, ou en cas d'échec de l'AMP intraconjugale, on peut faire appel à des spermatozoïdes, des ovocytes ou des embryons issus d'un tiers donneur.

L'AMP peut être utilisée quand la procréation naturelle est associée à un risque de transmission à l'enfant d'une maladie héréditaire ou infectieuse, soit en utilisant les gamètes d'un tiers donneur, soit, depuis 1990, en procédant à un diagnostique préimplantatoire. Le DPI permet en effet de dépister ce type de maladie chez des embryons fécondés in vitro, afin de ne transférer dans l'utérus de la future mère que les embryons qui en sont indemnes. Il s'adresse essentiellement aux couples à risque de transmettre des maladies génétiques mais aussi certains cancers héréditaires. L'AMP est également envisageable quand la procréation "naturelle" est associée à un risque de transmission à l'enfant et/ou au partenaire d'une maladie infectieuse comme le sida.

En France, la loi relative à la bioéthique (révisée pour la dernière fois en 2011) limite l'usage de l'AMP aux seuls couples hétérosexuels stables, en âge reproductif, diagnostiqués comme étant infertiles ou à risque de transmettre une maladie grave. Ailleurs, notamment aux Pays-Bas, au Danemark, en Finlande, en Suède, ou en Belgique, l'AMP peut être mise en oeuvre sans raison médicale, afin de permettre à des femmes seuls, ainsi qu'à des couples homosexuels d'avoir un enfant. Des différences législatives qui entraînent la création de véritables réseaux d'AMP transfrontaliers.

Il y a environ 20 % de chance de tomber enceinte grâce à une IA. Les chances sont plus grandes avec le sperme frais (celui du conjoint) qu'avec le sperme congelé (celui d'un donneur). Une IA coûte entre 700 et 1200 €. Une IA par cycle peut être remboursée par la Caisse d'Assurance Maladie, avec un maximum de 6.

La fécondation in vitro est souvent vécue comme une épreuve par les couples. Mais 25 % des transferts d'embryon sont généralement des succès (donc une chance sur 4 de grossesse). Et 75 % de ces grossesses aboutissent à une naissance.

58 % des FIV sont actuellement des FIV-ICSI. En cas de FIV-ICSI, les chances de succès sont plus grandes lorsque l'indication est une anomalie isolée du sperme plutôt qu'une endométriose.

Un des éléments pronostiques majeurs est l'âge de la femme au moment de la FIV : le taux de grossesse par ponction reste relativement stable jusqu'à 37 ans (supérieur à 25 %) mais chute rapidement ensuite pour être de l'ordre de 17 % à 40 ans et 10 % à 42 ans.

Le nombre d'embryons transférés influence également le taux de succès par transfert. Les chances de grossesse sont en effet de l'ordre de 10 % après transfert d'un seul embryon et d'un peu plus de 30 % avec trois embryons. Mais le risque de grossesse multiple augmente lui aussi. Ainsi, le taux de grossesse gémellaire est de 20 % avec deux embryons transférés et de plus de 30 % avec trois embryons. Si les chances de succès n'augmentent guère lors de transferts de plus de trois embryons, le taux de grossesse multiple devient néanmoins important (15 % de triplés après transfert de 6 embryons). Ceci explique la politique de prudence adoptée par les centres de FIV depuis deux ou trois ans : la plupart des transferts se font avec deux ou trois embryons. La fréquence des transferts de quatre embryons ou plus n'atteint pas 10%.